En France, 2.500.000 personnes sont confrontées à l’illettrisme après avoir pourtant été scolarisées. L’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme a pour mission de réunir, d’animer et de soutenir les multiples décideurs et acteurs impliqués dans la prévention et la lutte contre l’illettrisme : pouvoirs publics nationaux, collectivités territoriales, acteurs de la société civile, Opco, entreprises et partenaires sociaux. Constituée sous la forme d’un groupement d’intérêt public, cette agence gouvernementale oriente son action vers la production de données claires, de méthodes de travail et d’organisation pour que l’action se développe. Elle apporte un éclairage sur la définition, les chiffres de l’illettrisme, coordonne les solutions sur les territoires, outille ceux qui souhaitent agir en diffusant les bonnes pratiques et supervise chaque année en septembre les Journées nationales d’action contre l’illettrisme.
L’illettrisme dans le monde du travail - parmi les 2,5 millions de personnes confrontées à l’illettrisme, la moitié exerce un emploi. L’illettrisme est un phénomène invisible, qui est bien souvent difficile à repérer dans les situations de travail. Pourtant, il représente un frein réel pour le développement économique et social des entreprises et des organisations. Evaluer ce risque permet de prendre conscience des impacts de l’illettrisme, des conséquences possibles sur la productivité, sur les tensions internes, sur l’adaptation des salariés aux nouvelles organisations de travail, sur le bien-être de chacun, etc.
Pour permettre aux responsables d’entreprises ou d’organisations publiques, DRH, managers, membres des instances représentatives du personnel ou membres d’une organisation syndicale de réaliser un diagnostic de l’illettrisme dans leur organisation afin de proposer des solutions aux personnes en difficulté avec les compétences de base, l’ANLCI propose EV@GILL, un outil de diagnostic des situations d’illettrisme en milieu professionnel (voir http://www.evagill.fr).
Cet outil a été conçu par Pascal Moulette, enseignant-chercheur à Lyon 2, et la société UNILEARN en s’appuyant sur les études menées par Pascal Moulette depuis une vingtaine d’années dans les entreprises pour le compte de l’ANLCI, la conception a été financée par l’OPCO AKTO (membre de l’ANLCI) et la diffusion, le déploiement et la formation à l’utilisation de l’outil font l’objet d’un financement du Programme d’Investissement dans les Compétences, avec le ministère du Travail.