L’ANLCI finalise un annuaire des organismes de formation spécialisés en illettrisme

L’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme finalise un annuaire des organismes de formation spécialisés en illettrisme (le Quotidien de la formation, Centre inffo, 11 mars 2015)

L’« Agence de la langue française en France » dont la création a été annoncée par le Premier ministre lors du comité interministériel sur l’égalité des territoires du 6 mars naîtra-t-elle des côtes de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) ? S’il est trop tôt pour en parler puisque la personne devant préfigurer ce projet n’a pas encore été nommée, l’expertise de l’ANLCI créée il y a de cela quinze ans semble toute désignée pour inspirer le projet.

« Nous sommes disposés à apporter notre méthode de travail, car l’ ANLCI travaille en coopération avec d’autres acteurs tels les Opca, les Fongecif, les collectivités territoriales, les partenaires sociaux et les entreprises et nous avons des relations étroites avec les ministères  », tempère Hervé Fernandez, son directeur. « Notre champ est plus large. Nous sommes sur une approche de maîtrise des compétences de base, la lecture, l’écriture et les mathématiques, mais aussi les compétences numériques, la capacité à se déplacer et à se repérer. »

Il constate que la lutte contre l’illettrisme a bénéficié d’une mobilisation de tous les acteurs et que toutes les étapes franchies ces dernières années, notamment l’illettrisme déclaré grande cause nationale en 2013, ont permis de mieux faire connaître le phénomène qui ne se cantonne pas aux « quartiers ». Si 90 % des personnes concernées n’y habitent pas, en fait la moitié d’entre elles habitent en zone rurale et/ou dans des villes de moins de 100 000 habitants. Le travail commun a surtout permis d’aboutir à la définition d’un socle commun de connaissances et de compétences partagées. « Il faut amplifier ce mouvement et cette mobilisation car nous avons l’objectif de réduire le taux d’illettrisme de 7 % aujourd’hui à 5 % d’ici 2018, une orientation stratégique définie à la fois par les ministères, les Régions et les partenaires sociaux fin 2014. Aujourd’hui, tout converge : nous avons une définition commune de l’illettrisme, nous avons des outils et une organisation en régions à travers les plans régionaux de lutte contre l’illettrisme », précise-t-il.

En complément de la liste des formations éligibles au compte personnel de formation, l’ANLCI a travaillé, autour du Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation (Copanef), à une liste spécialisée dans l’illettrisme : « Nous avons effectué un travail de recensement des organismes de formation, avec une dimension qualitative sur la question de l’illettrisme en ouvrant le questionnaire sur les méthodes et stratégies utilisées » indique Hervé Fernandez, qui précise que la mise en ligne de la liste de 250 organismes est prévue pour fin mars-début avril.

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