Quelle organisation pour l'expérimentation ?
Pourquoi la démarche CBA | Quelle organisation pour l'expérimentation ? | Qui ont été nos partenaires ? | Comment agir ? | Quelles perspectives en terme d'essaimage ? |
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Organisation du travail et partenaires
Au niveau national :
Un comité de pilotage et de coordination veille à assurer la cohérence, la mise en œuvre et le respect des objectifs dans chacune des régions. Il est composé des représentants des Conseils régionaux, des financiers de l’expérimentation, à savoir le Fonds d’Expérimentation Jeunesse et la fondation BTP Plus, du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de l’Éducation nationale, du Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie Associative, du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social, du Ministère de l’Outre-mer, du Service Militaire Adapté (SMA), de l’Assemblée Permanente des Chambres des Métiers et de l’Artisanat (APCMA) ainsi que de l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie (ACFCI).
Au niveau régional :
Un comité de pilotage et d’animation coordonne le projet : il est co-animé par le Conseil régional et le chargé de mission régional de l’ANLCI. Au sein de cette instance, sont associés divers partenaires selon les régions : Sous-préfets à la cohésion sociale et à l’égalité des chances, Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi (DIRECCTE), Service militaire Adapté (SMA), Chambre des Métiers de l’Artisanat (CMA), Rectorat, Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), Centre du Service National (CSN), l’Association Régionale des Directeurs de Centres de Formation d’Apprentis (ARDIR-CFA).

L’ANLCI et son chargé de mission régionale se situent à un niveau intermédiaire entre ce comité de pilotage national et celui de pilotage régional. Ensemble, ces trois institutions co-pilotent, coordonnent, animent et assurent le suivi du projet.
Au niveau du CFA :
L’ANLCI a choisi d’intervenir auprès des CFA en faisant appel dans chaque région à un cabinet de consultants ou d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) qui intervient sur le plan organisationnel et pédagogique.
Le cabinet de consultants accompagne les équipes de direction et les équipes pédagogiques de chaque CFA. Sa mission consiste à coordonner la démarche et d’appuyer son pilotage au sein de chaque établissement, d’aider à la réalisation d’un état des lieux et d’un diagnostic partagé, de co-rédiger avec l’équipe éducative une feuille de route ainsi que d’accompagner les CFA dans la mise en œuvre des actions.

Les différentes phases de l'expérimentation
Phase 1 : 2009-2010
L’ANLCI, devenue porteuse du projet CBA depuis 2009, a travaillé en collaboration avec le Centre d’Etudes et de Recherche sur les Qualifications (CEREQ), chargé de son évaluation de janvier à juin 2010. Ce dernier a analysé huit pratiques issues de huit CFA visant la maîtrise des compétences de base par les apprentis. Cette première étape a abouti à un bouquet de 21 préconisations qui ont servi de base à la poursuite de l’expérimentation au cours de la phase deux. Elles s’articulent autour des trois thèmes suivants : l’organisation au sein des CFA, l’ingénierie pédagogique et l’implication des apprentis.
L’ANLCI a par la suite lancé un appel à candidature en direction des Conseils Régionaux désireux de s’investir dans l’expérimentation CBA et afin de sélectionner les Centres de Formation d’Apprentis volontaires sur les territoires sélectionnés. Pour réaliser l’accompagnement des CFA, l’agence a également recruté un cabinet de consultant par région.
Phase 2 : 2012-2011
Les trente-quatre CFA sélectionnés ont ainsi été accompagnés par des cabinets de consultants pour une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO), lors des expérimentations régionales qui ont eu lieu entre juin 2010 et juillet 2011. Cette première étape a permis aux CFA :
- de s’emparer de la problématique de l’illettrisme
- de réaliser un état des lieux ainsi qu’un diagnostic des besoins
- de construire un plan d’actions. Ils ont travaillé à l’optimisation ou à la mise en place d’une action concourant à la maîtrise des compétences de base.
L’expérimentation a permis de révéler l’importance du contexte dans lequel elle se réalise et de mettre en valeur les quatre conditions qui conduisent à une situation optimale :
- Un pilotage organisé avec l’implication forte de la direction du CFA
- Une organisation administrative et pédagogique adaptée au système de formation par alternance
- Un système de formation doté de méthodes pédagogiques adaptées à l’alternance
- Des acteurs dont la culture et les compétences sont en adéquation avec le système de formation par alternance
Phase 3 : 2011-2012
La fondation BTP Plus, après avoir suivi le travail expérimental mené en phase 2 qu’elle a jugé très intéressant, a lancé un appel à projet et retenu celui de l’ANLCI. L’expérimentation s’est donc poursuivie dans le secteur du bâtiment, après un nouvel appel à candidature de la part de l’ANCLI et la sélection de quatre AMO. Cette troisième phase a permis d’approfondir le travail mené antérieurement, d’opérationnaliser les plans d’action des CFA ainsi que de mettre en œuvre des actions intégrées aux temps de formation obligatoires. Ces derniers répondent aux besoins des apprentis en matière de compétences de base tout en utilisant l’alternance pour motiver et asseoir les apprentissages.
En juillet 2012, l’ANLCI a pu créer la « Boîte à outils pour renforcer les compétences de base des apprentis », mise à disposition des CFA souhaitant entreprendre une démarche CBA.
L’expérimentation en métropole qui s’est achevée en décembre 2012 a cherché à assurer :
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Une intégration durable de la question de la maîtrise des compétences de base pour tous les apprentis au projet d’établissement du CFA
- L’exploitation de la pédagogie de l’alternance au service de la maîtrise des compétences de base
- Proposition aux apprentis de situations d’apprentissage personnalisées en prise directe avec les situations professionnelles
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Contextualisation et motivation des apprentissages de base au sein de l’entreprise
- Une prise en considération des besoins spécifiques liés aux secteurs du bâtiment et des travaux publics dans une approche par compétences intégrant notamment l’acquisition de compétences techniques et de compétences clés en situation professionnelle
Phase Outre-mer : 2011-2012
Après la tenue des États Généraux de l’Outre-mer en 2009 auxquels l’ANLCI a participé et contribué, la lutte contre l’illettrisme a été énoncée comme une des priorités du Conseil interministériel de l’Outre-mer. C’est la raison pour laquelle l’ANLCI a choisi de poursuivre l’expérimentation, au regard des spécificités locales, en se basant sur les enseignements de la Phase 1. C’est avec le soutien financier du FEJ et de la Fondation BTP Plus que des actions se mettent en place au sein des 12 CFA ultra-marins.
Le projet permet d’accompagner l’ensemble des CFA volontaires qui ont des formations de niveau V et ainsi de mieux prendre en compte les jeunes en situation d’illettrisme en leur proposant des solutions adaptées à leurs besoins. Pour mener à bien ces actions, l’ANLCI a choisi de s’appuyer sur une démarche identique en axant le travail autour de trois volets : accompagnement de l’équipe éducative du CFA pour élaborer une feuille de route, outillage des formateurs des domaines généraux et professionnels et actions de formation.
Pour l’instant, l’expérimentation est achevée en Guadeloupe, Guyane et Martinique. Elle prendra fin pour l’ensemble des territoires d’Outre-mer en décembre 2013.
Témoignages
Cette expérimentation a permis à des apprentis en situation d’illettrisme de sortir de la situation d’échec scolaire dans laquelle ils se trouvaient et de retrouver confiance en eux. L’amélioration de leurs compétences de base a constitué un tremplin vers l’avenir et a poussé ces jeunes à croire en leur projet professionnel. Voici ci-dessous quelques témoignages qui soulignent leur enthousiasme retrouvé.