Liens entre l’illettrisme et l’illectronisme

Pour l’ANLCI, ces deux phénomènes se rejoignent : certaines personnes ne maîtrisent pas suffisamment les compétences de base (langagières et numériques) pour être autonomes dans une société massivement basée sur l’écrit, que ce soit en ligne ou hors ligne.

 

Illettrisme et illectronisme, un double empêchement

Ne pas maîtriser la lecture et la compréhension de ce qu’on lit constitue une des premières difficultés pour l’utilisation du numérique. Dans le cadre de référence des compétences numériques (CRCN) inspiré du cadre européen DIGCOMP, « Lire et repérer des informations sur un support numérique » constitue le premier niveau de la première compétence du premier domaine d’activité et renvoie directement au Socle commun de connaissances, de compétences et de culture (« Dans des situations variées, recourir de manière spontanée et avec efficacité, à la lecture comme à l’écriture »).

Si de nombreux travaux et technologies permettent théoriquement aujourd’hui de rendre plus accessible le numérique aux personnes mal ou non-voyantes (en particulier la synthèse vocale), outils qui peuvent être utilisés par les personnes en situation d’illettrisme pour contourner le difficultés de lecture, ces technologies sont souvent inexploitables en raison du non-respect des référentiels d’accessibilité (RGAA par exemple) lors du développement des sites Internet.

Toutefois, illettrisme et illectronisme sont des réalités qui ne se recouvrent pas totalement : certaines personnes rencontrent des difficultés avec le numérique sans relever d’une situation d’illettrisme.

L’illectronisme découle de l’illettrisme, mais des personnes sachant lire et écrire peuvent être incapables d’utiliser les outils numériques, particulièrement parmi les personnes âgées.
Relations aux usagers et modernisation de l’État : progrès et limites de la modernisation numérique de l’État en France
Rapport de la Cour des comptes, 2016
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